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Aujourd’hui, avec l’avènement de l’ère numérique, nos doigts s’aplatissent afin de mieux adhérer à la surface lisse et douce des écrans tactiles. Mais beaucoup prennent encore plaisir à écrire leur histoire à l’encre, sur du papier. L’écriture son simple nom évoque la nostalgie en chacun de nous. Symbole par excellence de l’érudit, elle a traversé les siècles et renferme toute une histoire qui mérite d’être contée. Découvrez au travers de cet article l’écriture à la plume au fil du temps.
L’écriture a été inventée bien des siècles avant J-C. Mais ce ne sera qu’au IVe siècle apr. J.-C. qu’on retrouvera la première mention écrite qui témoigne de l’utilisation de plumes d’oiseaux. Avant cette période, les premières civilisations avaient recours à des pointes taillées en biseau pour graver l’écriture ancienne sur des tablettes d’argiles. Ce fut la Rome antique, aux temps modernes, qui a utilisé la plume comme outil d’écriture. Mais les Romains ont préféré privilégier le calame, un roseau taillé en pointe et qui servait à graver des textes sur des tablettes d’argiles.
Quoi qu’il en soit, la plume a pris progressivement le pas sur le calame si bien qu’au Ve siècle, écrire à la plume est devenu plébiscité. À cette époque, ce fut la plume d’oie qui était essentiellement utilisée. Le coq, le dindon et le corbeau, quant à eux, restaient destinés à la plume d’écriture fine. En ce qui concerne les vautours, les paons et les aigles, ces animaux étaient dédiés à l’écriture à la plume large.
Vous vous êtes certainement demandé comment avoir une belle écriture avec une plume. Pour avoir de belles écritures en utilisant une plume, chaque peuple avait ses propres techniques. Ce qui reste à noter, c’est que le bout des plumes utilisé était d’abord durci par chauffage avant d’être taillé de manière à pouvoir retenir les gouttes d’encre.
Écrire à la plume est vraisemblablement impressionnant, étant donné qu’à la différence du stylo à bille qu’on emploie aujourd’hui, il suffisait de la planter dans l’encre. Il faut savoir que chaque oiseau, quelle que soit l’espèce, dispose de cinq pennes. Chaque penne est utilisable sur chaque aile. Et pour empêcher l’encre d’adhérer, la tige de la plume était recouverte d’une couche de graisse. Ce fut grâce à cette facilité d’usage accompagnée du goût esthétique que la plume pour écrire a remporté la préférence par rapport au calame. Elle permettait de tracer des traits fins sur un parchemin, là où le calame se limitait. Ainsi, avec la découverte du papier au XIIIe siècle par la Chine, le calame finit par tirer définitivement sa révérence.
S’il fallait replonger encore un peu plus au cœur de l’histoire de l’invention de l’écriture, vous découvrirez que les premiers usages de l’écriture étaient destinés à ceux du pouvoir. Écrire à la plume était réservé aux inventaires, catalogues, recensements et aux lois. Plus tard, les scribes s’en servaient pour copier des textes sacrés gravés sur les tablettes d’argiles. Avec l’avènement de la plume, les scribes ont également pu réaliser de nombreux écrits. Mais comment bien écrire avec la plume ? Il ne suffisait que de tremper la plume dans l’encrier pour faire le plein.
Ainsi, la plume et l’encrier ont fini par dominer tout le Moyen-âge avec la période classique de par sa grande capacité d’adaptation. En Europe, à cette époque, la fabrication ainsi que la vente de plumes d’oie ont représenté une industrie de grande envergure.
Il faut savoir que les principaux pays qui produisent et commercialisent de la plume d’oie étaient la Pologne, la Poméranie et la Lituanie. Mais l’Angleterre a fini par s’accaparer une grande part du marché mondial en produisant, en 1830, près de 24 millions de plumes. Plus tard, le pays sera surpassé par l’Allemagne avec ses 50 millions de plumes vendues. Mais ce succès va rapidement disparaître aussitôt qu’il est apparu. Pourquoi ?
Tout simplement parce que la plume était méprisée pour sa raideur et son manque de subtilité si bien qu’elle était même considérée comme impropre à l’écriture. Et l’invention de la plume métallique n’a pas changé la donne. Cette dernière a eu la réputation d’être moins résistante à la corrosion, donc moins durable.
L’apparition d’un niveau type d’acier, en 1840, a commencé à améliorer les choses. Avec cette innovation est apparu le développement des machines à vapeur, ce qui a permis aux ingénieurs de combiner la plume métallique avec un porte-plume en bois. Faisant l’objet d’un essor sur le marché international, la plume d’oie et son inséparable encrier ont fini par disparaître, eux aussi, vers la fin du XIXe siècle.
Écrire à la plume semblait contraignant pour certains compte tenu du fait qu’il fallait replonger la pointe dans l’encrier à chaque fois. John J. Loud. fut certainement une de ces personnes qui trouvaient ce système d’écriture à la plume « moins pratique ». Voilà sans doute la raison qui l’a poussé à inventer le système du stylo à bille en 1888. En 1919, Pasquis, un ingénieur d’origine française, a su apporter une touche plus ergonomique et pratique à cette invention, ce qui lui a valu le premier prix au concours Lépine.
Quoi qu’il en soit, on doit l’amélioration et le perfectionnement du stylo aux frères Biro. En 1938, ils ont inventé un modèle qui permet d’écrire et de coucher l’encre sur le papier sans pour autant laisser une tache. Année après année, les modèles de stylo se sont diversifiés jusqu’à remplacer définitivement la plume. En 1967, par exemple, le stylo de type roller a vu le jour.
Aujourd’hui, la plume est considérée comme un ornement d’intérieur, sur les bureaux, pour apporter une touche vintage à l’ensemble de la décoration. Elle renvoie à ces érudits à lunettes, ces grands esprits qui ont réalisé des chefs-d’œuvre en grattant avec finesse et minutie la pointe de leur plume sur du papier.
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