Les types de réglages d’un compresseur audio

Dernière mise à jour: 26.04.24

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Que vous soyez un ingénieur de son chevronné ou un simple amateur de belles sonorités, l’utilisation d’un compresseur audio vous permet de trouver la qualité de signal qui vous caractérise. Mais outre la définition des classiques aigus, médiums et graves, un bon usage de cet appareil apporte des résultats inattendus.

 

Principe de fonctionnement d’un compresseur

Avant de pouvoir apprécier toute la musicalité d’une chanson, ce produit audio est passé par une série d’étapes consistant à traiter chaque partie qui la constitue. Chacun des signaux qui la composent subit ainsi des arrangements susceptibles de les rendre audibles, c’est-à-dire compatibles à l’oreille humaine, agréables à entendre et capables de soulever des sentiments. Mais pour arriver à cette finalité, de nombreux outils sont mis à contribution pour aboutir à la version finale, et le compresseur figure parmi les plus utilisés dans cet objectif.

Cet équipement spécifique peut exister de manière intégrée à une table de mixage classique, notamment dans les studios d’enregistrement et de prise de son. Mais il peut également se matérialiser par un appareil indépendant, à brancher en série avec d’autres éléments pour procéder à l’assemblage et à la création de la version finale d’une musique. Enfin, il peut intervenir aussi pour personnaliser la diffusion du signal en fonction de votre perception individuelle. La compression audio consiste en effet à produire le meilleur son possible, de manière à ce que celui-ci ne soit ni trop mou, ni trop agressif pour les oreilles qui l’écoutent.

Dans tous les cas, pour bien l’utiliser, vous devez disposer d’une notion minimum en termes de traitement de son. Vous devez ainsi savoir que les points de compression à tenir en compte pour obtenir une phonographie agréable reposent sur divers paramètres, à l’exemple du seuil, le ratio, le temps d’attaque et celui du relâchement. En général, chacune de ces notions s’applique automatiquement à un compresseur. Néanmoins, il convient d’en connaître tous les rôles, de manière à réussir à obtenir une sonorité originale et personnalisée.

Démarrer l’utilisation du matériel

La première condition pour en tirer profit nécessite de comprendre d’abord à quoi sert un compresseur. Heureusement, la réponse est simple. Cet appareil, ou cette fonctionnalité s’il s’agit d’un outil intégré dans un autre équipement ou un ensemble audio, a pour rôle de moduler les différents signaux. L’objectif consiste à obtenir un son final le plus limpide et le plus clair, mais également le plus personnalisé possible. En vous y prêtant de la bonne manière, vous ne pourrez qu’améliorer la qualité phonique de l’enregistrement. Dans le cas contraire, vous risquez de détruire totalement le fichier sur lequel vous travaillez, ou encore de vous retrouver avec le produit brut de départ, et de devoir tout recommencer à zéro.

Pour bien assurer la prise en main, le moyen le plus classique consiste à dompter les transitoires. Dans cette démarche, les étapes concernent le paramétrage suivant une attaque et un relâchement rapide par rapport à un seuil élevé. En d’autres termes, vous allez jouer sur ces trois caractéristiques pour comprendre et réaliser une première utilisation de votre compresseur audio.

Commencez par placer la limite suffisamment haut dans votre configuration. De cette manière, la compression s’effectuera uniquement lorsque le signal atteindra cette zone la plus forte, que vous venez de définir. Cette méthode représente l’idéal pour lisser les pics sonores, puisque le son ne subira l’effet qu’à ce niveau le plus élevé de son évolution.

Avec une attaque rapide, l’opération s’effectue directement, car la puissance du signal atteint tout de suite ce plafond maximal requis pour activer la compression. L’amplitude sera alors immédiatement atténuée, et le résultat se caractérise par un son de meilleure qualité, plus cadré et avec moins de bruits par rapport à ce que vous entendez sur le fichier brut.

En contrepartie, le relâchement s’effectuera également de manière instantanée lorsque l’amplitude du signal va au-delà du seuil indiqué. Comme celui-ci est placé sur la configuration élevée, cette réduction de gain ne s’appliquera généralement pas, sauf en cas de dépassement, ce qui contribue à maintenir un son toujours bien structuré. Selon la qualité finale recherchée, vous pouvez fixer la limite de manière à ne prendre en compte que les transitoires. Avec ce type de réglage, vous pouvez travailler sur un signal correctement dompté, et vous épargner les éventuels problèmes en balisant les possibilités d’écrêtage du signal.

Pour un résultat beaucoup plus adouci encore, vous pouvez par exemple ajuster le seuil pour agir sur une partie seulement des transitoires à modifier. Cependant, vous devez intervenir dans ce cas en augmentant le ratio. En procédant à plusieurs configurations, vous pouvez obtenir facilement un réglage du son de la musique en utilisant un système de compression parallèle. Cette technique s’applique spécifiquement pour ajuster l’entrée des sons de batterie par exemple.

 

Approfondissement des réglages

Après avoir acquis et compris l’utilisation d’un compresseur dans son module basique, vous pouvez vous aventurer dans des configurations beaucoup plus élaborées, afin d’aboutir à une définition du son personnalisé que vous cherchez. Vous disposez en ce sens d’une infinité de réglages à appliquer et à paramétrer au fur et à mesure de l’évolution du mixage.

Vous pouvez ainsi adopter une compression audio basée sur une attaque moyenne, un seuil élevé, et surtout un temps de relâchement en synchronisation avec le tempo choisi. Toutefois, vous ne devrez pas penser à intervenir sur l’amplitude de la transitoire dans ce cas précis. Vous orienterez plutôt la fonction du compresseur musique sur celle du sustain, afin de réduire progressivement cette dernière. Dans cette optique, vous devez aussi procéder à un réglage du seuil, de manière à ce que seul le niveau de la transitoire déclenche la baisse de gain. 

En procédure simultanée, il importe d’augmenter le temps d’attaque, faute de quoi la réduction de gain ne pourra pas s’effectuer après la transitoire. Le sustain se repliera ainsi avec ce retard imposé à la chute de gain. Cette technique vous permet en réalité de configurer la sortie du compresseur de manière à faire traîner au recul de gain jusqu’à ce que la prochaine note se joue. 

Pour terminer dans ce réglage de compresseur, il faut impérativement synchroniser le temps de relâchement avec le tempo adopté. Une conversion des BPM en ms s’impose alors pour spécifier toutes les valeurs pour chaque temps de relâchement. Le compresseur pourra ainsi revenir au seuil initial entre les différentes notes prises en compte. Cependant, vous devez dans ce cas utiliser un appareil disposant d’un système de contrôle précis concernant l’attaque et le relâchement. Si vous voulez un produit fini avec une voix faible pour une musique forte, n’hésitez pas à prendre du temps pour maîtriser cette technique. Les entrées d’instruments en ressortiront plus claires et plus puissantes.

Autres réglages possibles

Entre deux méthodes extrêmes, à savoir celle du débutant et le doigté d’un véritable technicien de son professionnel, vous pouvez vous lancer dans votre propre compression audio, selon votre conception individuelle, et en fonction du matériel dont vous disposez. En gros, un compresseur vous servira essentiellement à réduire ou à élargir les plages dynamiques d’un son. 

L’idée de la compression dynamique en vue de baisser le signal consiste dans un autre contexte à fixer le seuil, pour que l’appareil réponde à la transitoire et au relâchement en même temps. Utilisée en parallèle avec un faible ratio, une telle variable permet de réduire de manière transparente la plage de dynamique. Cette configuration de ratio doit s’appliquer avec un plafond réglé de manière à ce que ce soit la totalité du signal qui déclenche le compresseur. Ce paramétrage correspond par exemple, à quelques détails près, à la configuration intégrée dans un lecteur MP3, lorsque vous voulez utiliser des filtres spécifiques pour écouter vos morceaux différemment en appliquant un compresseur de son.

Dans une autre stratégie, il est également possible de jouer sur le temps de relâchement pour tenter de rehausser le son. La dynamique d’un signal fonctionne théoriquement, d’une part en procédant à une compression vers le bas, c’est-à-dire en baissant l’amplitude quand il dépasse le seuil défini. D’autre part, il est aussi possible de le réduire en augmentant l’amplitude de manière à atteindre ce seuil, ou la compression vers le haut. Mais si cette fonctionnalité n’est pas effective sur les appareils classiques, vous pouvez y procéder en vous servant d’un matériel virtuel. 

Cette technique représente l’application du compresseur de voix par excellence. Si vous cherchez à augmenter l’amplitude des parties les plus discrètes de votre signal, spécialement les voix, les notes maintenues ou les rythmiques, vous pouvez adopter cette configuration.

Une autre astuce pour aboutir à cette compression vers le haut peut s’effectuer en jouant sur le gain et une combinaison de ratios bas. Cette procédure vous donnera à peu près le même résultat, dans le cas où vous n’avez pas la possibilité de procéder à une augmentation plus directe du ratio. La plupart des compresseurs existants peuvent vous permettre de bien exécuter cette méthode. La technique est d’ailleurs simple à réaliser, après cette opération effectuée, vous pouvez appliquer un gain d’appoint constant. De cette manière, vous intervenez à la fois sur les signaux situés en dessous et au-dessus du seuil défini.

 

 

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