Poêle à bois simple ou double combustion ?

Dernière mise à jour: 19.03.24

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Le poêle à bois est un moyen de chauffage très répandu et qui est plus économique que l’électricité ou le gaz. Les modèles qui utilisent la simple combustion sont aujourd’hui dépassés et sont progressivement remplacés par ceux à double combustion.

 

Le phénomène de combustion

La combustion est le phénomène qui permet au poêle à bois de produire de la chaleur. C’est une réaction avec un composé chimique organique (le bois) ou combustible avec l’oxygène contenu dans l’air (comburant). Elle se produit à haute température et peut être complète ou non. Lorsqu’il y a suffisamment d’oxygène, la combustion est complète et la flamme obtenue est de couleur bleue. Il y a plus d’énergie produite et plus de chaleur générée. Lorsque la combustion est incomplète, il y a moins de chaleur qui se dégage et la couleur des flammes est jaune.

La combustion se déroule en 3 phases. La première est le séchage qui a lieu jusqu’à 250 ° C. Durant cette phase, l’eau contenue dans le bois est évacuée sous forme de vapeur. Si la quantité d’eau est trop importante, il y aura moins de chaleur produite, car une partie de l’énergie de la combustion sera consommée par l’évaporation. C’est pourquoi il est toujours recommandé d’utiliser du bois de chauffage bien sec. En général, le taux d’humidité de ce combustible doit être inférieur à 20 % pour obtenir une combustion optimale.

La deuxième phase est la pyrolyse qui se produit entre 250 et 800 ° C. Durant celle-ci, le bois est transformé en élément gazeux. Des particules fines peuvent aussi se dégager durant ce processus. C’est à partir de 300 °C que le bois produit des flammes jaunes ou bleues selon la qualité de la combustion. Puis, vient la phase d’oxydation qui a lieu entre 800 et 1 100 °C. Le bois devient alors incandescent et ne dégage plus de flamme.

 

Les poêles à simple combustion

Pour générer de la chaleur, les poêles de la première génération utilisaient un principe simple pour générer de la chaleur, ce sont ceux à simple combustion. Le gaz produit lors de la combustion était immédiatement rejeté par le conduit d’évacuation des fumées. Afin d’éviter que les fumées ne refroidissent et ne créent de la suie, ce conduit d’évacuation doit être étanche et être isolant. Cependant, même avec une bonne entrée d’air et un conduit d’évacuation optimale, la simple combustion génère toujours des pertes.

En effet, elle est souvent incomplète et produit plus d’éléments polluants en conséquence. C’est pour cette raison que les poêles à combustion simple sont de moins en moins recommandés en vue de protéger l’environnement. D’ailleurs, les personnes désireuses de s’initier à des projets de rénovation énergétique et qui choisiraient ce type de poêle ne bénéficieront d’aucune subvention.

Toutefois, le poêle à combustion simple revêt certains avantages notables. Son atout principal est son prix d’entrée de gamme qui est donc très bas. De plus, il possède une certaine valeur nostalgique. Et même si son chauffage n’est pas optimal, il peut avoir son utilité dans certains cas. Mais pour réaliser des économies, il faut se tourner vers les poêles à double combustion.

 

Principe de la double combustion

Un appareil de chauffage aux normes se doit de dégager le moins de gaz polluant possible. En effet, les impacts écologiques que les produits de consommation quotidienne provoquent inquiètent de plus en plus les dirigeants des grands pays. De ce fait, les constructeurs d’appareils de chauffage sont de plus en plus incités à se tourner vers des solutions écologiques.

Le poêle à combustion simple est donc remplacé progressivement par le poêle à double combustion. La double combustion, aussi appelée post combustion offre une combustion plus complète comparée à une combustion simple. Elle se déroule en deux étapes. Tout d’abord, il y a une première combustion qui se produit et qui génère des gaz. Contrairement à la combustion simple, ces gaz ne seront pas immédiatement rejetés. Ils seront brûlés à leur tour pour produire plus de chaleur et limiter ainsi le rejet de produit polluant. Il faut donc une deuxième entrée d’air pour alimenter l’appareil en comburant qui permettra de brûler les gaz. Toutefois, pour que la combustion ait lieu, il faut que le comburant soit à une température supérieure ou égale à 573 °C. De plus, le gaz devra être ralenti afin qu’il soit brûlé avant d’être évacué par le conduit.

Les poêles à double combustion sont ainsi dotés de système permettant de réaliser ces deux actions en même temps. En outre, les gaz de la première combustion sont récupérés et ralentis tandis que le comburant est réchauffé grâce à la chaleur produite par la première combustion.

 

 

Les avantages des poêles à double combustion

Les poêles à double combustion présentent de nombreux avantages comparés aux poêles classiques. Premièrement, ils permettent d’atteindre un rendement proche de 100 %. En effet, ils consument les combustibles de manière optimale et produisent en conséquence plus de chaleur.

Deuxièmement, une consommation optimale de bois signifie que vous dépenserez moins de bois pour produire plus de chaleur. Les poêles à double combustion possèdent donc un aspect économique non négligeable.

Troisièmement, le fait de brûler les gaz avant leur évacuation permet de limiter la pollution de l’air. Ce sont donc des appareils écologiques. Pour finir, ils encrassent moins, car ils produisent moins d’éléments polluants. Le ramonage est cependant conseillé une ou deux fois par an.

Le prix d’un poêle à double combustion peut être au-dessus de celui d’un poêle à simple combustion. Cela s’explique par la qualité de travail et l’éventuelle complexité de la constitution de l’appareil. C’est pour cette raison que ceux qui optent pour un poêle à double combustion ont la possibilité de bénéficier de subventions.

Toutefois, afin que le poêle soit entièrement optimal, il faut aussi utiliser du bois de chauffage de bonne qualité. Par ailleurs, il existe une autre variété de poêles qui est le modèle turbo. Celui-ci permet d’avoir un niveau de chauffe élevé en court laps de temps. Cependant, il a besoin de tourner à plein régime afin d’être performant. Il consomme donc plus de bois de chauffage, mais permet d’atteindre une bonne température ambiante assez rapidement.

 

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2 COMMENTAIRES

anita

December 27, 2020 at 11:02 am

attention au bon réglage et entretien ! les poussières de suie et de fumées de cheminées à bois sont cancérigènes : le benzopyrène (faisant partie des hydrocarbures aromatiques polycycliques HAP) dans le goudron des poussières de résidus de combustion de carbone et la fumée des cigarettes !), sont des composés cancérigènes. Le benzopyrène est souvent utilisé pour exprimer l’exposition globale aux HAP dans l’air car il se retrouve habituellement majoritairement adsorbé à des particules aéroportées (d’où le danger des feux de cheminées en particulier) : https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique-2/la-prevention-des-risques-professionnels-des-hydrocarbures

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La Jolie Maison

December 28, 2020 at 3:29 pm

Bonjour Anita,

Merci d’avoir apporté ce complément d’informations à notre article. Très utile !

Cordialement,
L’équipe lajoliemaison.fr

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